Le jour tant préparé est arrivé : cette fois le Vendée Globe est parti dimanche à 14h20 ! Armel a lancé son bateau noir et jaune vers le grand large, sous le soleil. Après un départ prudent, L’Occitane en Provence filait à plus de 18 nœuds une heure après le coup de canon. En avant pour la grande aventure !
Il est arrivé le premier sur le ponton à l’aube naissante, a salué une dernière fois famille et amis – une belle séquence émotion ! – et, applaudi par les préparateurs des autres concurrents Armel est monté à bord de L’Occitane en Provence pour remonter le chenal des Sables-d’Olonne. Un grand moment… et même un petit peu de public et de banderoles pour encourager les skippers.
La Route est Longue, un départ prudent…
Il a fallu patienter ensuite car une brume tenace s’était installée en baie des Sables-d’Olonne et une course ne peut pas être lancée lorsque l’on ne voit pas l’intégralité de la ligne de départ. Prévu à 13h02, le départ n’a finalement pu être donné qu’à 14h20, après plusieurs procédures de retard successives, de 20 minutes chacune. Il y avait bien du vent de sud-est, un peu moins que prévu, mais le soleil était enfin de la partie pour de superbes images.
Armel a pris un départ prudent. La route est très, très longue (aux environs de 70 à 80 jours selon les conditions et autant de nuits seul en mer) et il n’était pas question de risquer un départ anticipé, la pénalité étant lourde : 5 heures. C’est ce qu’explique ce soir Vincent Barnaud, le boat captain de L’Occitane en Provence : « l’objectif principal c’était de ne pas risquer de collision avec un autre bateau et de ne pas voler le départ. C’est fait, encore une case de cochée, mais celle-ci est une très grande case. Cette fois on y est, Armel est parti pour le Vendée Globe ! »
« A 18 nœuds une heure après le départ, le bateau commençait à voler. Tout va bien ! »
Armel Tripon
Deux semi-rigides de l’équipe ont accompagné L’Occitane en Provence une heure après le départ environ et tout va très bien à bord, comme le raconte encore Vincent Barnaud : « quand on l’a laissé pour rentrer au port, Armel filait à 18-20 nœuds (le vent avait donc un peu forci) et le bateau commençait à voler, il portait le J0 + le J3 (deux voiles d’avant, une grande et une petite, ndlr) en plus la grand voile haute… Et ça filait bien ! Le vent était plus stable qu’au moment du départ ».
Le moral du skipper ? Concentré et zen. « Ce matin juste avant le départ je l’ai trouvé à la fois détendu et déjà dans sa course » témoigne son coach et préparateur mental, Ronan Lafaix. « Hier soir il était bien aussi : nous avons mangé un excellent bar grillé ensemble et il s’est couché de bonne heure, il a fait une bonne nuit. Honnêtement, il n’y a qu’hier matin (samedi) qu’il a eu une petite montée de stress, bien normale et vite réglée après discussion. Il a fait une très bonne séance de relaxation et de yoga encore ce matin. Il est bien. »
Il est « bien » et il est parti autour du monde. Avec devant lui une première petite dépression à négocier et surtout un positionnement stratégique à faire pour préparer la deuxième, plus virulente, prévue dans la nuit de mardi à mercredi. Pour le moment – dimanche à 16h20 soit deux heures après le départ – toute la flotte fait route vers l’ouest. Avec en son sein un marin en train de réaliser son grand rêve… qu’il a promis de partager avec nous.
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